La législature 2021-2026 débutera officiellement le 1er juillet 2021. Le 15 juin, les nouveaux Municipaux, ainsi que les nouveaux Conseillers communaux seront assermentés par la Préfète, sur la base de l’article 9 de la loi vaudoise sur les communes.
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Alors que le groupe avait espéré être très représenté au Conseil communal, voire même d’obtenir une courte majorité, les réalités d’une élection majoritaire ont mis une fin sévère à ces espoirs. Ainsi, il est à exclure que le groupe «Tolochenaz d’abord» ait la maîtrise de l’agenda politique de notre commune.
Au contraire, et paradoxalement, ce sont les partisans de «Sud Village» (!) qui ont su cette fois-ci tirer les marrons du feu. Les deux listes (avec presque les mêmes candidats) qu’ils parrainaient ont remporté un véritable raz-de-marée électoral. Jugez plutôt : au conseil communal, ils remportent 36 sièges sur 45, à la Municipalité 3 sièges sur 5 et dans l’attribution à la suppléance, 11 sièges sur 11. En supposant qu’il n’y ait pas de départ dans nos rangs, il n’y aura au mieux que 9 Conseillers communaux de «Tolochenaz d’abord» durant la législature.
Pour rendre justice aux citoyens qui ont soutenu nos candidats, il convient aussi de rappeler que, dans les faits, les vainqueurs doivent davantage leur succès éclatant au système électoral majoritaire peu respectueux des minorités et qui tend à favoriser l'hégémonie d'un groupe. Dans les faits, au moins 45% des Tolochinois ont tout de même opté pour le programme de «Tolochenaz d'abord». |
C’est dire à quel point les conditions de la paix voulue par le «Groupe Tolochenaz d’abord» et ses électeurs sera tributaire de l’attitude des vainqueurs. S’ils reprennent le couplet de la «densification», la prochaine législature pourrait avoir la même configuration que la précédente. D’autant que les anciens conseillers communaux évincés par le mode électoral ne sont pas prêts à poser les plaques. Ils entendent légitimement avoir leur mot à dire en tant que citoyens dans les affaires communales, puisque ce ne sera pas en tant qu’élus.
Par chance pour la paix, parmi les élus des listes de l’«Entente» et de «Ensemble pour Tolochenaz», seuls une dizaine d'entre eux font partie des promoteurs inconditionnels de la densification de population (à Cornachon, à Sud Village, dans les jardins de la Paisible). Il y aura donc un espace de discussion considérable avec d'autres élus pour poser les premiers jalons de la paix et calmer la pression démographique qui agite les esprits.
Dans ces conditions, les majorités pourraient avoir une autre configuration que celle de l’élection. Par chance aussi, «Tolochenaz d’abord» a pu placer deux personnalités à la Municipalité. Parmi les trois autres Municipaux, il y a fort à parier que tous ne sont pas forcément des inconditionnels de la densification.
«Ni le monstre rouge, ni 3'000 habitants». C’est le chemin qu’avaient soutenu les opposants au projet Sud Village. Il se trouve qu’une commission municipale paritaire (composée de 10 personnes à parts égales entre les promoteurs et les opposants) travaille actuellement à la refonte de la zone industrielle, pour lui donner un aspect plus humain qu’aujourd’hui tout en préservant les droits des propriétaires.
La bonne surprise a été que les farouches opposants d’hier réussissent à se mettre d’accord, parfois même de façon unanime, en travaillant sur les compromis et l’écoute réciproque. Le nouveau projet, même s’il est encore loin d’être abouti, est néanmoins en bonne voie. Dans le fond, cette expérience est peut-être le laboratoire d’une législature qui pourrait aussi bien se passer. Le groupe «Tolochenaz d’abord» entend y travailler avec toutes les bonnes volontés, notamment dans le sens des objectifs qu’il s’était fixés durant la campagne.